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L’occupation illégale du Parc Beylier par les gens du voyage a pris fin ce dimanche 7 août, conformément à l’engagement qu’ils avaient pris lors de la réunion de crise du lundi 1^er août en présence d’élus, d’agents municipaux et d’un médiateur de la préfecture.

Après le départ des derniers véhicules, les élus et les services techniques ont pu constater que le parc avait été laissé dans un état satisfaisant et aucune dégradation importante n’a été constatée.

Après le nettoyage et l’entretien hebdomadaire habituel, ce lieu de détente et de loisirs a été rendu pleinement accessible à l’ensemble de la population varçoise dès le lundi 8 août

Réactivité

Cette appropriation illégale d’un terrain communal a trouvé une issue rapide et apaisée : cela est dû à une réactivité et une attention constante de l’ensemble des acteurs concernés.

Dans la matinée du 1^er août, une cellule de crise a été mise en place, regroupant élus, agents de la commune et gendarme, afin d’envisager une solution rapide et adaptée. Ce même jour, une plainte pour occupation avec effraction a été déposée en gendarmerie. Un courrier a également été envoyé à la préfecture afin de demander leur expulsion.

Une rencontre, en présence d’un médiateur de la préfecture, s’est tenue à la mairie dans le courant de la journée. Elle avait pour objet de mettre en place un dialogue avec les gens du voyage et de faire part de la désapprobation de la mairie concernant aussi bien l’occupation illégale que les méthodes utilisées (barrières forcées, branchements électriques et captations d’eau illégales et accidentogènes). À cette occasion, les représentants des gens du voyage ont pris les engagements suivants :

• Quitter le Parc Beylier au plus tard dimanche 7 août dans l’après-midi.
• Laisser le Parc Beylier aussi propre qu’à leur arrivée (la mairie a fait installer par Grenoble-Alpes métropole une benne de 20m³ afin de collecter tous les déchets)
• Limitation de l’usage de l’eau potable

Lundi, en fin d’après-midi, une réunion regroupant élus de la majorité et d’opposition a abouti à une prise de position commune dénonçant cette occupation sauvage et rappelant les engagements pris par les gens du voyage.

Dialogue et rappel des engagements

Ce dialogue continu et respectueux de part et d’autre, associé à un discours de fermeté, a permis, tout au long de la semaine, de maintenir une pression constante. Des rappels ont également été effectués concernant l’usage de l’eau et le bruit dû aux rassemblements en soirée.

Les agents municipaux ont veillé à ce que les Varçois soient tenus informés de l’évolution de la situation. Que ce soit au téléphone ou à l’accueil de la mairie, le personnel communal a répondu aux inquiétudes légitimes de certains habitants et ont désamorcé les rumeurs infondées qui pouvaient circuler.

L’ensemble de cette crise a donc été gérée par la mairie qui a déployé tous les moyens légaux mis à sa disposition pour mettre un terme à cette situation.  Au final, l’engagement pris concernant la durée de cette occupation illicite a été respectée. Durant toute la semaine, la population a réagi sereinement, faisant confiance aux démarches entreprises par la mairie. Conscientes des difficultés rencontrées par la mairie, elle s’est montrée patiente et compréhensive.

Au final, cet événement n’a pas été trop couteux pour la commune. Une somme de 800 € a été donnée par les gens du voyage, sur leur propre initiative, à titre de dédommagement. Le montant total sera versé au centre communal d’action sociale (CCAS) de Varces-Allières-et-Risset.

Nécessité d’une aire de grand passage métropolitaine

Il nous semble évident que ce risque perdurera tant qu’une aire de grand passage ne sera pas mise en place sur le territoire de la métropole. Cela fait partie de ses compétences : la mise en place d’un tel dispositif est donc urgente.

Quant à la commune de Varces, disposant d’une aire sédentaire, ses obligations sont remplies.

Dès 2013, la Ville a mis un terrain à disposition de la métropole. Son aménagement, ses transformations, sa réhabilitation ainsi que sa règlementation technique et administrative sont des compétences métropolitaines.

Nous savons tous que l’accueil des gens du voyage est un sujet sensible. Les communes sont complètement abandonnées lors des grands passages estivaux sous prétexte qu’elles, ou dans notre cas la métropole, ne remplissent pas des dispositions réglementaires ; dispositions qui se multiplient d’année en année avec des mesures de plus en plus contraignantes.

Mais, au final, cette situation exceptionnelle a été maitrisée tout au long de son déroulement. Malgré les craintes légitimes de certains, elle n’a pas conduit à des dépenses onéreuses et ne s’est jamais dégradée. Une vigilance constante, un esprit d’apaisement et une fermeté affirmée ont été les moteurs de cette gestion de crise.

Le maire tient à remercier toutes et tous pour leur patience et leur compréhension.